Je voulais juste vous partager cette pépite d’or que j’ai découverte dans l’immense bazar de mes inspirations. Celle-ci m’a particulièrement touché. De part sa beauté et de l’apprentissage qu’elle m’a offert.
Capacity est une BD découverte parmi la sélection de la Librairie Invisible. En résumé, ce livre est une accumulation d’histoires appartenant au monde intérieur de son auteur, Theo Ellsworth. Ce dernier ne s’arrête pas à créer une histoire sortie de ses songes, mais il nous inclut dedans. Il nous offre un corps imaginé par ses soins et communique avec nous. Il essaye de stimuler ce que nous pensons, ce que nous ressentons ou ce que nous voyons… Nous sommes alors plongés, malgré nous, dans l’immensité de l’imagination de son auteur.
Il nous raconte le processus de l’écriture de son ouvrage dans un ordre que je pense être chronologique. Chaque histoire est introduite par lui-même et d’une page à l’autre nous sommes propulsés, sans forcément distinguer le réel de l’imaginaire.
On s’y perd un peu, mais justement je suppose que c’est l’effet que recherche l’auteur. Que ce soit dans les illustrations ou l’histoire, nous nous égarons forcément car nous explorons. Dans un chapitre, il le dit lui-même. Ses pensées le contrôlent. Tout au long de la lecture nous sommes témoins de cet esprit torturé et qui fait face à une telle diversité de pensées qu’il ne sait plus s’adapter au monde auquel il appartient. C’est dans le sommeil qu’il trouve cette paix intérieure, car il différencie ces deux sortes de pensée, celles que nous aimerions taire, ou du moins contrôler, de celles qui nous font voyager.
Dans Histoire d’un sorcier, nous apprenons que Theo trouve sa vie misérable car celle-ci est dépourvue de tout événement extraordinaire. Alors qu’il peut créer une infinité de choses à l’aide de son esprit. Il rencontre alors un sorcier, qui lui raconte que lui aussi considérait sa vie comme misérable jusqu’au jour où il a fait connaissance de ses rêves, qui étaient cachés dans son subconscient. Ainsi il fait partie d’un monde que lui-même a créé et dans lequel il se sent mieux.
Il n’y aura pas de conclusion très élaborée et de lien explicite avec les enfants. Si ce n’est l’imagination débordante, tellement qu’elle se faufile dans notre réel et le rend plus extraordinaire que sa fatigante ordinairarité. Ne faisons pas barrage au flot continu de nos pensées. Faisons en sorte qu’elles vivent pour que notre présent soit customisé par nos soins.
Source : Capacity