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Pendant le premier confinement lié au Covid-19, notre quotidien a changé et avec lui, nos pratiques culturelles. En effet, les lieux culturels comme les musées, théâtres ou cinémas étaient fermés. Ainsi, notre rapport à la culture a basculé vers le numérique, l’interactif et internet. Après cette première phase de changement me vient alors une question : quelles sont les pratiques culturelles des français en temps de confinement et est-ce qu’internet permet vraiment à tous d’accéder aux contenus culturels ?

En effectuant des recherches sur ce sujet je suis alors tombée sur la revue Culture Études n°6 parue en 2020 et écrite par Anne Jonchery et Philippe Lombardo. Ce numéro s’intitule « Pratiques culturelles en temps de confinement ». 

Celui-ci aborde différentes notions : le développement des pratiques en amateur (rajeunissement et réduction des écarts entre les groupes sociaux), mais aussi la hausse des consommations culturelles, puis la hausse de la consultation des ressources culturelles numériques du côté des séniors (mais en baisse du côté des plus jeunes). Ensuite, l’utilisation des réseaux sociaux et des canaux d’information et enfin l’influence des conditions de confinement et des facteurs sociodémographiques sur la réalisation des pratiques culturelles.

De ce fait, nous obtenons un bilan assez complet des pratiques culturelles des français pendant ce premier confinement. Si les ressources accessibles en ligne, comme des visites en ligne, expositions virtuelles, représentations filmées par exemple, étaient des plus importantes durant cette période, je restais sceptique quant à la véritable consommation de ces services culturels. En effet, ce format était pour moi très intéressant et plutôt ludique dans un premier temps de découverte. Le format dématérialisé permet grâce à internet une véritable appropriation et individualisation d’un espace d’exposition. Cependant, celui-ci peut s’avérer répétitif et souvent contraint par des données techniques comme une panne de réseau ou un problème sur le site web. 

Ainsi, après la lecture de ce document j’ai pu constater que “la période du confinement printanier a vu se creuser les inégalités sociales et économiques dans de nombreux domaines”, mais contrairement à ce que je pensais, “les pratiques culturelles apparaissent à l’inverse moins clivées, et l’on observe même une réduction des écarts sociaux et générationnels pour nombre d’entre elles – sans les gommer toutefois.” De plus, on voit apparaître une croissance certaine de l’utilisation du numérique comme porte d’entrée vers la Culture. Cependant, comme le mentionne la dernière phrase, il est certain que les inégalités d’accès aux outils numériques et réseau internet sont une problématique à ne pas oublier pendant cette période de confinement. Il s’agit également de savoir à qui profite vraiment tous ces services. Est-ce que ce sont les mêmes publics que l’on retrouve dans les musées ou est-ce que cela a permis à d’autres de trouver leur place et de désacraliser la culture et ses biens. Cette dernière phrase m’amène alors à vouloir approfondir ce sujet et savoir comment se porte cette fameuse démocratisation pendant cette période si particulière.